Le Secret
Encre de Chine
50 x 40 cm
Clef de lecture
La matière ligneuse prend ici la forme d’un rond en référence à l’astre lunaire, toujours mis pour l’élément féminin initiant, dans ce cadre, aux mystères, à la transmission de la gnôsis, d’une époque à une autre, par sa métamorphose. Le cercle, également symbole universel commun à toutes les religions, sous-tend la nécessité d’un syncrétisme, comme nous l’avons déjà évoqué (cf thématique générale des sanguines § : Un double jeu de regards s’instaure…), afin de rassembler les flammes de la connaissance dispersée au sein de chaque peuple. Un œcuménisme célébrant l’universalité, laquelle implique, bien sûr de ne pas y diluer la pluralité d’expression. Cette notion d’union mosaïque concerne, d’ailleurs, tout ce qui est signifiant : textes sacrés, Art, langues…
Dans un décor japonisant, une série d’oppositions se dégage du tableau, traduisant le rôle de la notion de différence au sein de la construction du sens. Une première diagonale relie deux pôles antithétiques mais complémentaires qui articulent l’univers collectif : celui de la nature ou champ du cosmos (le bambou) et celui de la culture ou champ de l’anthropos (temple d’architecture traditionnelle). La seconde relation, placée sous l’horizontale du tiers bas de la surface picturale, oppose le traditionnel au contemporain, l’héritage au devenir incarné par la TV Tower » Perle de l’Orient » de Shanghaï (quartier Pudong).
Ainsi, ce dessin illustre à nouveau le jeu des forces contraires qui, d’une certaine manière, puisqu’elles font sens, équilibrent le monde.